Attention SPOILER. L’article qui suit fait part d’éléments d’intrigues des films que je vais citer. Si vous ne les avez pas vu, passez au film suivant. 

Nourriture, aliments, repas, il y a peu de films où on ne retrouve pas quelqu’un en train de se faire un en-cas, que ce soit dans la comédie avec des repas gargantuesques, dans le drame avec des tablées cérémonieuses ou dans l’horreur avec des mets douteux. Je vais ici parler de trois films montrant trois aspects du Cinéma couplés avec la gastronomie, mais je vous ai ajouté des films bonus pour allécher votre plaisir cinéphile. Comme d’habitude je ne parle que de films que j’ai vu et que j’aime, donc exit l’Aile ou la Cuisse ou Le chocolat (dont j’ai pourtant aimé le roman). Je n’ai également pas mis tous les films, la liste étant trop grande, mais je vous laisse compléter avec les longs métrages chers à vos cœurs. Merci à Monsieur R de m’avoir inspiré pour cet article 😉

Quand la cuisine se mêle à horreur

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Nouvelle Cuisine, Fruit Chan, 2004

Nouvelle Cuisine est un film hongkongais de Fruit Chan (on ne rigole pas s’il vous plait pour ce jeu de mot involontaire)Ici le cannibalisme est servi façon ravioli pour mieux le digérer. Les bruits de mastication ne font qu’accroître l’atrocité de l’action, dans un film où le gore n’est pas dans le sang et les têtes coupées, mais tout en imagination. La ripaille de fœtus sert ici à la volonté oisive de jeunesse éternelle des personnages. Un mythe encré dans certains cerveaux fous, dont celui de la célèbre Élisabeth Báthory, nièce d’un roi de Pologne qui prenait son bain dans du sang de vierge. Cette idée de jouissance éternelle de vitalité se retrouve évidemment aussi dans les contes vampiriques. La nourriture sert d’essence à la vie, mais dans ce mythe la puissance de la nourriture est exacerbée puisqu’il faut manger la vie pour garder la sienne.

Mais aussi…

  • Soleil Vert de Richard Fleischer, 1973
  • Sweeney Todd de Tim Burton,  2007
  • Delicatessen, de Jean Pierre Jeunet et Marc Caro, 1991
  • L’auberge rouge de Claude Autant Lara, 1951

 

Coup d’éclats et repas de famille

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Festen, Thomas Vinterberg, 1998

Festen est un film de Thomas Vinterberg qui reçu le Grand prix du jury à Cannes en 1998. Le repas est un moyen de faire ressortir les vieilles souffrances et de les mettre au grand jour devant toute la famille. Le repas est à la base un moment convivial que l’on partage entre amis et avec la famille dans un restaurant ou à la maison. Le lieu du drame se trouve ici dans le très chic restaurant du domaine familiale et le monstre n’est autre que l’homme d’honneur, patriarche tout puissant de la famille, qu’il faut traduire devant cette cour de fidèle qui veut à tout prix croire en son innocence. Mais notre héros a de son coté les commis et autres cuisiniers pour l’aider à dévoiler l’effroyable vérité. Le repas est alors un moment de tentions et est une remise en cause de la cellule familiale.

Mais aussi…

  • Le Prénom d’Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, 2012
  • We need to talk about Kevin (la scène du litchi) de Lynne Ramsay, 2011
  • Préjudice d’Antoine Cuypers, 2015
  • Juste la fin du monde de Xavier Dolan, 2016

 

Feel good movie (parce que la bouffe c’est la vie)

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Les Saveurs du Palais, Christian Vincent, 2012

Les saveurs du Palais est un film librement inspiré de l’histoire vraie d’une cuisinière du Périgord qui devient responsable de la cuisine personnelle du président de la République. Dans ce film la cuisine est un moyen de s’épanouir, d’apprendre aussi. Par le plaisir de la cuisine et le rapprochement qu’elle déclenche entre les gens, on grandit en acceptant les plaisirs simples, à la façon d’un épicurien. C’est au travers de la cuisine que viennent les leçons de la vie. Encore une fois la nourriture est symbole de vie mais au sens le plus simple du terme. D’ailleurs les cuisiniers et gourmets au Cinéma sont presque systématiquement des êtres passionnés, alimentés par une vigueur et une volonté à toute épreuve, que ce soit dans le désir de monter un restaurant ou de vivre de son métier.

Mais aussi…

  • Charlie et la Chocolaterie de Tim Burton, 2005
  • The Lunchbox de Ritesh Batra, 2013
  • Beignets de Tomates Vertes de Jon Avnet, 1991
  • Ratatouille de Brad Bird,  2007
  • La Belle et le Clochard de Hamilton Luske et Clyde Geronimi, 1955
  • Julie et Julia de Nora Ephron, 2009
  • A vif de John Wells, 2005
  • Chef de Jon Favreau, 2014
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Ratatouille, Brad Bird, 2007

 

BON APPÉTIT !