L’Europe influence nombre d’artistes japonnais. Dans le jeu vidéo The Legend of Zelda: Breath of the Wild, on retrouve de nombreux éléments architecturaux inspirés de monuments français comme la basilique de Paray-le-Monial et autres bâtisses européennes. Akira Toriyama, créateur de Dragon Ball, a intitulé trois de ses personnages Bibidi, Bobidi et Boo en hommage certes à Disney, compagnie américaine, mais surtout pour son amour du conte repris par les frères allemands Grimm et le français Charles Perrault. Mais le plus grand amoureux de notre continent est très certainement Hayao Miyazaki. On connait nombre d’obsessions chez le réalisateur japonnais, les plus évidentes sont la nature et l’écologie, l’aviation, les personnages féminins forts, la guerre, … Mais on retrouve dès les années 80 une attirance forte pour l’Europe, pour les œuvres littéraires et pour ses paysages.
Au début de sa carrière, en plus de ses premiers longs métrages, Hayao Miyazaki a travaillé sur plusieurs séries animées notamment Lupin III et Sherlock Holmes. Dans la première, où Miyazaki n’est pas créateur mais réalisateur, le personnage principal est le petit fils du célèbre Gentleman cambrioleur, fils d’une mère japonaise. La série permet ainsi de mélanger les cultures occidentales et orientales en reprenant les histoires les plus célèbres de Maurice Leblanc où l’on peut voir des samouraïs et des références à Hemingway.
Dans la série animée Sherlock Holmes, le célèbre détective et ses acolytes et ennemis ont l’apparence de canidés, qu’ils soient renard, chien ou loup. Les personnages reprennent globalement les caractères de l’oeuvre de base avec quelques éléments changeant comme la logeuse Mme Hudson qui est ici une jeune veuve de 20 ans aventurière. On reconnait alors l’inclination de Miyazaki pour les personnages féminins indépendants et au cœur de l’action, la logeuse étant dans la série une as à la gâchette facile. Les épisodes se déroule bien à Londres, la série est donc une relecture de l’oeuvre de Doyle sans y ajouter une emprise japonaise comme pour Lupin III.
Mais c’est au travers de l’aviation que l’influence européenne se fait le plus criante avec Porco Rosso le cochon pilote italien et surtout Le Vent se Lève. Le film retrace l’histoire vraie d’un ingénieur en aéronautique japonais, qui s’est passionné dès son enfance pour les avions anglais. Le film sonne alors parfois non comme la biographie de l’ingénieur Jiro Horikoshi mais comme la propre auto-biographie du cinéaste, dans ce qui était présenté comme son dernier long métrage (mais il a décidé de sortir pour notre plus grand bonheur de sa retraite). D’ailleurs ce film est son oeuvre la plus réaliste malgré la poésie et le fantastique présent dans les rêves, comme sa propre arrivée à la maturité. Dans ses rêves justement, Jirō voit Giovanni Battista Caproni, ingénieur italien qui accompagne le héros tout au long de sa vie dans son esprit, en mentor bienveillant. Le film se déroule en Europe notamment en Allemagne à l’aube de la guerre et au Japon, comme un récapitulatif des propres voyages du réalisateur, ayant voyagé en Suède dans sa jeunesse. Mais l’aspect européen qui domine le film est bien entendu le titre, prononcé en français dans le long métrage et venant du poème Le Cimetière Marin du français Paul Valery, avec la citation du premier vers de la dernière strophe « Le vent se lève!… Il faut tenter de vivre! ».
Au cours de sa filmographie, Hayao Miyazaki a montré une attirance forte pour la culture européenne avec notamment des influences d’auteurs britanniques et français, mais aussi avec l’ingéniosité de l’aviation allemande et italienne des années 20 et 30 que l’on peut retrouvé dans ses films. Si l’Europe l’a certes inspiré pour quelques uns de ses projets, notre continent lui voue un véritable culte prouvé par ses prix, avec l’Ours d’or en Allemagne pour Le Voyage de Chihiro ou sa médaille de la ville de Paris en devant chevalier des Arts et de Lettres, mais aussi par le succès quasi systématique de ses films en salle.
J’aime beaucoup le style graphique 😊
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Le dessin animé Sherlock est tellement beau ! J’adore. Mention spéciale aussi pour le générique français, la chanson est superbe ! De toute manière j’adore ce qui est plus ou moins lié à Sherlock Holmes.
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J’avais oublié la chanson j’aurais du en parler fichtre ^^. Je vais t’avouer quelque chose je déteste la série d’animation Sherlock Holmes 😛
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Miyazaki est un génie créatif. J’aime beaucoup Nausicaa!
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C’est sûrement celui que j’ai vu en dernier. Mon préféré c’est Mononoke !
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Miyazaki, j’adore !
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Je ne connais pas grand chose à la culture japonaise, mais j’avoue que j’aimerai beaucoup m’y intéresser un peu plus ! Alors merci pour cet article, qui me donne déjà quelques pistes 😃
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Très belle analyse de l’europhilie miyazakienne. Tu peux ajouter également le projet « Arrietty », écrit par le sensei mais réalisé par Yonebayashi, qui prend appui sur un roman de littérature jeunesse de la britannique Mary Norton.
Mais il est évident que les influences européennes sont très nombreuses, même graphiquement. Je pense notamment aux dessins de notre regretté Jean Giraud/Moebius qui semblent avoir guidé la main de Miyazaki pour la réalisation de « Nausicaa ».
Sans oublier son roman préféré : « le Petit Prince ».
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Oui il y a aussi les décors de Kiki la petite sorcière qui font penser au nord est de l’Europe, sûrement influencé par son voyage quand il avait la vingtaine :). Merci pour tous ses approfondissement 🙂
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Je découvre, je découvre … Je trouve ça intéressant de parler de ce que veulent montrer les cinéastes dans leur films .
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Après tout ça n’est qu’analyse souvent je pense que quand les cinéastes parlent de certaines choses c’est juste parce que ça leur tient à coeur, ce n’est pas avec une volonté réfléchie de créer un oeuvre cohérente. Ça c’est nous pauvres cinéphiles qui en faisons l’interprétation ^^. D’ailleurs ça me donne une idée d’article ton commentaire
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Oh punaise je lis ce clairvoyant commentaire que maintenant !!! Je suis tout à fait d’accord avec toi, les cinéastes, les artistes en général font avec leur cœur, je suis absolument d’accord. Moi j’aime parler d’intuition aussi 🙂 Oui il faut parler d’analyse, la critique en soit on n’en a pas besoin, si justement ils crée avec leur cœur, nousen tant que cinéphiles on ce doit simplement de traduire ce qu’ils expriment, d’en analyser l’œuvre car au fond il n’y a pas de j’aime ou j’aime pas, tout ce qui compte c’est ce qu’on en comprend , ce qu’on en ressens !
Oui franchement ça pourrait être un article très intéressant et basé sur une forte réflexion dont la blogosphère a cruellement besoin ! J’ai aussi eu envie d’écrire sur ce sujet là, je verrais bien si j’en trouve l’inspiration et la méthode pour en parler 😉
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Je ne savais pas que Sherlock Holmes était de Miyazaki. Qu’est-ce que j’adorais ce dessin animé quand j’étais petite!
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Il passait sur France 5 il me semble, ça ne devait pas être ma génération ou ça passait à une heure où je faisais autre chose ^^. Je l’ai vu j’étais déjà majeur 🙂
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Sur la 2 ou la 3, dans les années 80. Mais, je devais avoir 8-9 ans quand ça passait!
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Ah oui dans les années 80 je n’étais pas née ^^
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😉
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