J’avais écrit un article il y a fort fort longtemps dans une galaxie qui s’avère être la notre un article sur une production Netflix réalisée par Mike Flanagan avec Kate Siegel. Je vous invite à lire ma critique de l’adaptation du roman Jessie de Stephen King.

Ne vous fiez pas aux gentils faciès de ce couple là. Elle, derrière ses yeux de biche et son sourire d’ange, est une habituée des films d’horreur et peut-être une strong women (Pas un Bruit, The Haunting of Hill House) comme un démon mexicain mangeuse de plante, de chiens et entre autres, de gens (Oculus). Lui, derrière sa bonhomie sympathique et avenante, est le dangereux scénariste et réalisateur des films et séries cités précédemment, et va nous offrir très certainement d’autres sueurs froides avec son prochain film, Docteur Sleep, suite du classique Shining, qui sortira pour notre plus grand bonheur en octobre prochain. Mais commençons le récit de cette fameuse claque…

wp3743373
The Haunting of Hill House

The Haunting of Hill House, souvenez vous, c’était il n’y a pas si longtemps. Une nouvelle série sur Netflix, un jour pluvieux d’octobre, où il est bon de binge watcher. Une couv’ qui a de la gueule, un synopsis pas dégueu, un casting chelou avec le gamin de E.T, le plan cul de Daenerys, la maman d’Edward Cullen et la femme de ma vie à savoir l’incroyable Carla Gugino. Et puis Kate Siegel, inconnue jusqu’alors à mes yeux au bataillon. Fatale erreur… Je n’avais alors pas encore fait le lien entre cette série et le film passable Gerald’s Game, ni avec l’admirable Pas un Bruit.

Hush-Horror-Movie-12
Kate Siegel dans Pas un Bruit

Car oui, Mike Flanagan et sa femme/muse sont en passe de devenir des maîtres de l’horreur, la preuve avec leur jolie filmo; Oculus, Pas un bruit, Ne t’endors pas, Ouija, Gerald’s Game, … Le réalisateur s’est construit un univers fantasmagorique, où les personnages, héros bien vivant, reviennent ensuite hanter ceux qui restent, où les temporalités se mêlent et ne peuvent se désolidariser. Et dans chacun de ses films, on retrouve des personnages féminins forts et complexes, dont Kate Siegel est l’étendard.

Screen-Shot-2018-10-15-at-12.19.16-PM-1200x600
Kate Siegel dans The Haunting of Hill House

Et l’apogée de ce duo est sans contestation la série The Haunting of Hill House. Le réalisateur nous plonge dans cette maison, personnage centrale de la série et de la vie de la famille Crain. On suit l’histoire de cette famille nombreuse durant 20 ans, voyant les enfants devenir des adultes brisés. La maison a fait d’eux ce qu’ils sont, elle les hante, même à des centaines de kilomètres. Et ils en sont les fantômes. C’est d’ailleurs un thème récurrent de l’oeuvre de Flanagan, les personnages se hantent eux même, ils sont leur démon, leurs souvenirs se jouant d’eux et de nous spectateurs, ils nous perdent pour mieux nous retrouver dans des fins qui sont comme la vie, ni blanche, ni noire, mais avec des nuances de gris. Le final apporte toujours la mort, qui fait parti du cycle de la vie des personnages. Après nous avoir donné des sueurs (très) froides tout au long des épisodes, cette fin apporte une mélancolie douce qui donne une autre tonalité à l’histoire dans son intégralité. Même après presque un an, la série continue d’ailleurs encore de me hanter…

oculus02
Kate Siegel et Rory Cochrane dans Oculus

Si la filmographie de ces deux là n’est pas parfaite, elle est ponctuée par des envolés cinématographiques magistrales et a le mérite de suivre un leitmotiv continu, une obsession dans la thématique, qui font d’eux des artistes à suivre. Ils ont en tout cas déjà l’étoffe de grands.