Je vais me consacrer aujourd’hui à parler des films de supers anglophones, mais il existe évidemment des films de supers en dehors des Etats-Unis, Canada et Royaumes-Unis, je vous conseille d’ailleurs le très décalé Vincent n’a pas d’écailles.

De plus, je vais uniquement me consacrer aux films du XXIème siècle, désolée pour les fans des Batman de Burton 😉 . Et histoire de l’article ne dure pas trois plombes, exit les séries et films qui ne sont pas passés par la case Cinéma (dommage pour le très cool Superman Redson).

Déjà pour commencer, on va s’atteler à définir ce qu’est un super, histoire qu’on soit tous bien d’accord sur les films à mettre dans cette catégorie…

Un super-héros est un personnage type de fiction que l’on retrouve principalement dans les comics et dans leurs adaptations audiovisuelles. Un super-héros est généralement un type de justicier costumé qui se distingue par des capacités hors du commun.

Maintenant que tout est claire et sans tâche entre nous, je vais pouvoir dire ce que je pense. Ne me déteste pas trop lecteur, tu pourras donner ton avis en commentaire ( oh yeah ).

ndlr: je m’excuse pour les légendes des images, rien ne veut se centrer…

X-Men, Bryan Singer, 2000

Depuis environ dix ans, j’ai l’impression que niveau Cinéma de Supers on nous prend carrément pour des cons. Entre les bousins qui sortent en salles et qu’on nous propose plus tard en version longue et les films médiocres de 2h de fonds verts à gerber à la direction d’acteurs inexistante, je crois que j’ai eu ma dose… Parce que je ne suis pas contre les effets spéciaux hein, même Haneke utilise du fond vert (Amour, 2012), mais le cinéma c’est un tout: scène d’action, dialogue, intensité des personnages, vraisemblance, jeux de l’acteur, mise en scène, toussa toussa… Chose qui a été foutrement oubliée en chemin, quand 90% des films de supers de la dernière décennie proposent EXACTEMENT la même chose d’un film à l’autre. Et ça devient lassant. Oui parce que l’uniformisation et les films lissent pour que toute la famille achète son ticket et du pop corn, on vous a vu venir de très très très loin. Oui oui c’est toi que je montre du doigt Marvel aka Disney, et DC t’es pas vraiment mieux à vouloir faire la même chose que le copain alors que tu avais tellement plus de style quand tu faisais des films pour adulte. Qu’il était bon le temps où les deux titans marchaient chacun sur leur plate bande, l’un avec ses teenage movies, l’autre avec ses œuvres plus sombres… Même si calquer fait parti de leur histoire commune, là on est dans le gavage d’oie de copier / coller.

Tournage de Amour, Michael Haneke, 2012

Je ne sais pas à quel moment ça a vrillé. Je dirais que clairement il y a un avant et un après Les Gardiens de la galaxie parce que depuis, on cherche à faire rire en mode second degré et mettre de la musique cool des années 80 PARTOUT. Etre décalé, fun et branché, ça vaut que pour le premier qui a l’idée, ensuite ça devient gênant… Mais il faut surement remonter plus loin pour entrevoir le début de la fin. Déjà le rachat de Marvel par Disney, ce n’était peut-être pas l’idée du siècle niveau créativité, et pour mes lecteurs assidus, vous savez que j’ai du mal avec l’hégémonie. L’autre fausse bonne idée était aussi surement de pomper la vache à lait jusqu’à épuisement, même si le nombre d’œuvres papier monumental semble permettre une source jamais tarie. Le problème est que chacune des œuvres papier est lue, assimilée et recrachée de la même façon, on en revient encore à l’uniformisation et à la vision d’UN studio. La véritable force aurait été des lectures différentes par des cinéastes à la vision singulière. Ce qui a été quelques fois le cas durant ces 20 dernières années…

Car heureusement, certains films sortent des clous. Ces miracles sont tellement rares qu’on ne les voit pas du tout venir, quand d’autres sont des catastrophes aperçues des années à l’avance (coucou Suicide Squad et Les Nouveaux Mutants…).

Spiderman, Sam Raimi, 2002

Le genre super héroïque, il y a quelques années, c’était l’événement pour moi. Il y en avait peu par an, c’était la grosse sortie entre potes pour aller voir des mecs en collants se battre à coup de laser et autres joyeusetés. Ce n’était pas forcément du grand cinéma, mais pour la majorité du bon vieux entertainment des familles, du grand spectacle comme on aime, qui respecte le spectateur et ne le prend pas pour un imbécile en lui ressortant la même sauce tous les deux mois. La plupart du temps, il y avait un créateur derrière le film, quelqu’un qui avait une vision, parfois sur le moyen terme sous un format en trilogie, monnaie courante des années 2000, offrant quelques pépites qui ont ouverts la voie comme les Spiderman de Sam Raimi et les X-Men de Bryan Singer (même si le 3 est réalisé par Brett Ratner), mais aussi un peu plus tard Dark Knight. Une volonté en somme toute bête d’un début, d’un milieu, et d’une fin, un schéma classique et convenu certes, mais qui permet de se centrer sur un nombre limité de personnages et étendre le récit pour se concentrer sur eux.

La façon dont je parle du cinéma de supers ça fait un peu boomer, j’en conviens, et je ne dis pas qu’il n’existe pas de bons films de supers aujourd’hui, car durant ces cinq dernières années il y a eu quelques jolies pépites. Ce que je critique c’est qu’on est passé outre ce qu’est avant tout le film de supers: un genre cinématographique, et non une pub pour vendre du pop corn. Je ne pense même pas être exigeante, parce qu’aujourd’hui, le moindre film de super qui va faire un peu preuve d’originalité, je vais l’encensé. Je pense notamment au Hellboy de Neil Marshall, qui est loin d’être un chef d’oeuvre mais qui fait son taff (c’est pourtant pas compliqué), en nous offrant un divertissement pour ADULTE (tellement rare bordel…) avec du sang, des trucs vraiment crades, à milles années lumière du caractère aseptisé et mièvre de Disney. Un film correct, c’est respect pour le spectateur et cohérence, la base de tout bon mariage. Et le respect, c’est s’être un peu grattée la cervelle pour offrir une idée neuve.

Comme dit précédemment, je me suis attelée à trouver une définition du films de Supers (et j’inclue ainsi supers héros ET supers vilains). Ainsi à mon sens, et cela va peut-être faire friser les poils de certains (les bouclettes ça a son charme), je mettrais (pour donner deux exemples) dans cette liste V pour Vendetta, qui correspond tout à fait à la définition, mais Joker en sera exclu. C’est un choix qui pourrait être tout à fait discutable, mais en premier lieu à mes yeux le film Joker n’est pas du tout l’adaptation du personnage DC. Je pense que les lecteurs comme moi des arcs Batman seront d’accord pour dire que les deux personnages n’ont strictement rien à voir, et que si Joker est un excellent film, il est dans tous les cas une très mauvaise adaptation.

Voici donc ma liste, totalement subjective et par année, de bons (et certains seulement corrects) films de supers (USA, depuis 2000):

ndlr: mes favoris rouge

X-Men 1 (2000)
Incassable (2000)

Blade 2 (2002)

Spiderman 1 (2002)

X-Men 2 (2003)

Hellboy 1 (2004)

Les Indestructibles (2004)

Spiderman 2 (2004)

Batman Begins (2005)

V pour Vendetta (2006)

Spiderman 3 (2007)
Hellboy 2 (2008)

Iron Man 1 (2008)

The Dark Knight (2008)

Watchmen (2009)

Megamind (2010)

Kick-Ass (2010)

X-Men : Le Commencement (2011)

Dark Knight Rises (2012)

Chronicle (2012)

Iron Man 3 (2013)

Man of Steel (2013)

Birdman (2014)

Les Gardiens de la Galaxie (2014)

Split (2016)

Deadpool (2016)

Batman vs Superman : L’Aube de la Justice (2016)

Logan (2017)

Black Panther (2018)

Spiderman New Generation (2018)

Glass (2019)

Hellboy (2019)