À mes yeux la production cinématographique 2017 n’est pas aussi exceptionnelle que celle de l’année précédente. Mais cette année Cinéma a été forte en retournement notamment avec l’affaire Weinstein et ce qui en a suivi. Je ne vais pas m’appesantir dessus, assez d’articles ont été écrit, mais ces informations vont clairement apporter un changement dans les productions américaines, notamment pour le prochain film sur le criminel américain Charles Manson réalisé par Quentin Tarantino, ainsi que sur l’achat de films européens pour les USA dont Harvey Weinstein était devenu un spécialiste, avec des longs métrages comme Le Discours d’un roi et The Artist. Mais revenons sur les autres changements de ces quelques dernières années pour tenter de comprendre ce qui nous attend avec le Cinéma de demain…
C’était le 12 juin 2013 à l’Université de Caroline du Sud. Les grands manitous de l’entertainement que sont Steven Spielberg et George Lucas prédisaient à des étudiants médusés un avenir sombre et pessimiste pour le 7ème art mais surtout sur la production et la projection des films. Ils prévoient « une implosion, lorsque trois, quatre ou six films aux budgets énormes se crasheront et on changera de paradigme pour de bon. », « Il y aura moins de cinémas, mais ils seront de plus en plus gros », « Aller au cinéma pourra vous coûter 50, 100 ou 150 dollars, comme le prix d’un billet à Broadway ou celui d’un match de foot. Ça coûtera très cher… » , « On est arrivés à un point où un studio préfère investir 250 millions dans un seul film pour tenter de décrocher la timbale d’un coup, plutôt que de faire une myriade de projets plus intéressants, profonds et personnels qui risqueraient de se perdre dans la masse, ».
Ce discours pourrait paraître hypocrite de la part des deux pionniers du blockbuster, mais leurs théories trouvent pourtant des échos dans le Cinéma contemporain. Aujourd’hui en 2017 le prix d’une place de cinéma coûte entre 9,5 euros et 12 euros en Île de France. L’acteur le mieux payé au monde gagne 68 millions en un an, une trilogie peut coûter un milliard de dollars. Sur la surface l’industrie cinématographique ne semble être qu’une industrie justement. Il y a le rachat de Star Wars par Disney qui veut en faire une franchise aussi longue que celle de James Bond, mais aussi celui de Pixar et Marvel qui fait de Disney un monstre omniprésent dans le calendrier des sorties. L’hégémonie Disney va-t-elle amener à une uniformisation déprimante des créations audiovisuelles, rien n’est moins sûre. Il y a aussi une évolution des médiums de visionnage avec l’arrivée de productions audacieuses sur les plateformes de streaming comme Netflix, Amazone & co, dont certaines sont mêmes sélectionnés dans les meilleurs festivals. D’ailleurs les productions les plus intéressantes de ces plateformes sont les séries télévisuelles, qui ont gagné grandement en qualité ces quinze dernières années et amènent dans leur sillage des acteurs oscarisés comme des scénaristes talentueux qui boudent le cinéma, qui semblent alors moins attractifs pour les nouveaux talents qui cherchent une nouvelle liberté dans la création. Le jeu vidéo d’ailleurs semble aussi être une alternative attrayante au Cinéma en proposant des scénarios toujours plus complexes avec des personnages plus poussés à travers des franchises comme Uncharted et The Witcher. On retrouve d’ailleurs aujourd’hui dans les génériques des jeux vidéos des noms comme Guillermo Del Toro et Norman Reedus qui viennent côtoyer des acteurs de l’industrie du gaming qui sont justement nourris par le Cinéma comme Hideo Kojima.
L’uniformisation de la création se fait aussi dans la surproduction des films super héroïques, qui aurait pu être passionnante si DC n’avait pas décidé d’orienter sa production vers des films marvelisés en y apportant du fun en y mêlant musique cool et humour. Il aurait été d’autant plus intéressant si DC avait continué ses créations plus adultes, philosophiques et difficiles (comme Dark Knight) pour se différencier de l’univers Marvel plus aseptisé. On tombe alors dans la surenchère avec des scènes d’action toujours plus spectaculaires, amenant à un spectateur désabusé face au moindre acte super héroïque.
Je dresse certes un tableau pessimiste mais certains dire des amis Lucas/Spielberg trouvent un échos dans l’actualité. Certains blockbusters estivaux peinent à accéder à des chiffres décents et réalisent des scores médiocres (Power Rangers, La Tour Sombre, La Momie, Valerian, …), pour laisser place à des projets audacieux qui deviennent de francs succès autant critiques que financiers, comme Conjuring et sa suite ou encore Get Out, Split et Kingsman. Il existe aussi évidemment des projets plus artistiques qui sont présents et donnent ses lettres de noblesses au Cinéma d’aujourd’hui (je ne cesserai pas de parler de cette claque qu’est Mademoiselle…), mais je voulais avant tout mettre en avant les aspects négatifs du 7ème art et tenter un état des lieux de l’industrie. J’attends vos avis avec impatience…
28 films plus tard 
Intéressant ton article ! On ne peut que constater le trop grand nombre de productions annuelles issues des studios géants… personnellement, je commence à en avoir marre de voir tout le temps la même chose, surtout lorsqu’on touche au film de super-héros ou lorsqu’on nous propose des éternels spin-off, remakes et sequels, uniquement pour surfer sur un succès commercial. Mais je garde l’espoir de voir cette tendance s’essouffler. Il faut passer à autre chose.
Tu dis aussi que cette année est globalement en dessous de l’année passée… je ne te rejoins qu’à moitié car même si j’ai l’impression d’avoir vu beaucoup de fois la même chose, cette année a été marquée par la présence de réalisateurs ayant leur propre vision et leur propre style, donnant un coup de fraîcheur à la production générale (je pense à Damien Chazelle, Christopher Nolan, Denis Villeneuve ou même Guy Ritchie). J’espère que ces grands noms du cinéma garderont leur distance avec les studios et qu’ils continueront à nous proposer des contenus originaux et de qualité !
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Oui je commence aussi à être blasée, je ne veux même pas voir Justice League ni Infinity war. Je suis bien plus attirée par des projets passionnants comme Shape of Water de Guillermo Del Toro ou La mort du cerf sacré… Après oui il y a eu du lourd sur certains projets, avec Dunkerque, La La Land, Blade Runner 2049… Par contre j’ai détesté Le roi arthur ^^!
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Ahhh King Arthur… on est peu à avoir aimé ce film haha
Mais oui, comme toi, les projets originaux vont beaucoup plus m’attirer que Justice League (même si j’irai quand même le voir haha).
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Qu’est ce que tu as aimé dans ce film du coup parce que pour moi c’était une immense déception, le seul truc à sauver c’est la BO…
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Oui, l’avenir du cinéma ne parait pas très bien parti du moins dans les méga productions. Quand on voit l’uniformisation de franchises, ça m’inquiète vraiment.
Et c’est pour ça que quand j’ai vu les actualités du rachat de la FOX par Disney, ça m’a d’autant plus inquiété. Ce n’est pas du fait que les licences X-Men reviennent chez Disney. C’est vraiment le dernier de mes soucis. Mais si Disney arrive à s’emparer d’un major comme la FOX. Cela ne fera que créer une organisation encore plus puissante qu’elle ne l’est actuellement. Et cela déséquilibrera encore plus le marché et forcera les autres studios à se plier aux standard malheureux que Disney met en place.
Tout devient maintenant une question de franchise à faire saigner jusqu’au bout. On le voit avec Marvel et tristement avec Star Wars.
La réduction des acteurs sur l’industrie du cinéma pourrait être une très mauvaise nouvelle. J’espère qu’aucun rachat ne se fera car cela ne laissera encore moins de place pour le lancement de certains projets et la flexibilité qui reste encore pour certains studios de vouloir proposer quelque chose de différent que ce que peut faire l’empire de Disney.
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Je ne savais pas du tout pour la FOX, j’espère que ça ne se fera pas parce que sinon plus rien n’arrêtera Disney…
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je pense que le cinéma passera par l’animation 3D, et se passera peu à peu d’acteurs physiques.
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J’espère de tout coeur que non mais c’est de l’ordre du possible en effet…
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Le roi est mort, vive le roi 🙂
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Je te rejoins totalement, j’ai également le sentiment que cette année 2017 est bien en-dessous de l’année dernière niveau productions cinématographiques. Je n’accorde plus aucune attention aux grosses sorties hollywoodiennes (films de super-héros et tout le reste), les comédies françaises sont à pleurer d’ennui et même les films d’animation ne proposent plus rien à se mettre sous la dent (sorties de l’année : Baby Boss + Captain Superslip + Les As de la jungle + Moi moche et méchant 3 = Au secours !!!) ! Face à cette uniformisation, qui n’a pas lieu qu’aux Etats-Unis mais aussi chez nous, je pense qu’il faut tourner le dos à l’industrie et s’ouvrir au cinéma d’auteur asiatique, russe, européen et évidemment américain. Celui-là a toujours quelque chose à offrir. Tu parles très bien de Mademoiselle ; on peut en citer plusieurs sortis récemment également : Faute d’amour, The Square, Corps et âme et j’en passe… Ce sont peut-être des films « trop » artistiques et un peu élitistes (intello diraient certains), mais si l’on valorisait davantage ces films-là que ceux de Marvel, le cinéma se porterait peut-être mieux. Mais on peut toujours rêver !
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On est d’accord niveau comédie française on touche le fond, dommage car l’hexagone a produit de folies pépites cette année dans les autres genres! D’ailleurs coté comédie jolie surprise que Marie Francine.
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Merci pour ce superbe article !! très instructif
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Pessimisme oui mais réalité aussi ! Je suis d’accord sur certains points, notamment en ce qui concerne l’uniformisation de ce que nous avons désormais au cinéma. Dans ma ville, je peine à trouver un cinéma de quartier qui va passer des films comme celui sur Godard cet été. Je suis triste de ce que deviens le cinéma; un média de masse qui s’uniformise par l’appât cruel du gain. Mais soyons optimiste, il reste tout de même de beaux jours à ce cinéma, qui s’intègre dans les séries tv au point qu’elles deviennent de vraies films et plus juste des séries que l’on consomment.
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C’est vrai que je ne parle que des aspects négatifs, mais si je faisais un article sur les côtés positifs sur le Cinéma actuel il serait beaucoup trop long. Il y a une évolution intéressante et par exemple à mes yeux les plateformes de streaming ne sont pas un mal au contraire.
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Tout à fait comme dans tout il y a du bon et du moins bon.
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A reblogué ceci sur COMMUNICATION ÉFFICACE et a ajouté:
Je partage cet avis…
j’ai donc décidé de partager l’article.
Merci 28-films-plus-tard
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Si tu veux tout savoir, une place dans mon cinéma, j’habite Amiens, en Picardie, vaut 12,90€, alors autant te dire que ton article résonne évidemment en moi…Après, je ne dis pas que je n’apprécie pas les blockbusters, se serait mentir, mais à côté, j’apprécie énormément les films plus indépendants ou plus profonds, « Get Out » a été une véritable claque et « Split » est sûrement l’un de mes plus gros coups de coeur de l’année !
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Oh mon école est en Picardie!!!! D’ailleurs je vais souvent au cinéma de Montataire… Tout à fait d’accord avec tes coups de coeur 😉
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Oh c’est marrant ça, le monde est petit !
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Dans le fond, c’est totalement vrai, même si je ne trouve pas 2017 catastrophique. il faut dire que je ne regarde que très peu de blockbusters (mais certains seront clairement dans mon flop 2017), les super héros je n’aime pas ça et j’ai totalement abandonné depuis déjà quelques années, mais il y a eu quelques excellents films cette année: Blade Runner 2049 evidemment, mais aussi Grave, The Autopsy of Jane Doe, Split, Tunnel, Life, Better Watch Out, Nocturnal Animals, Baby Driver et quelques autres métrages, Dunkerque, Ça.
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Tes coups de coeur sont les miens 😉
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Mine de rien, ça fait du coup pas mal de coups de coeur malgré tout 😉 Il y a certes des bouses, mais je suis sûr qu’en réfléchissant un poil, je peux en trouver pas mal en 2016 aussi des bouses (Independence Day 2, rien que de le citer, il se suffit à lui-même)
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Intéressant ! Je ne savais pas que Spielberg et Lucas tenaient ce genre de discours… En même temps avec la vitesse actuelle des avancées technologiques, ça devient vraiment difficile de prévoir quoique ce soit sur cinq ans. Entre l’arrivée de la VR, les progrès du 3D, Netflix et compagnie, je n’ai aucune idée de ce qui va avoir les faveurs du public à l’avenir, mais j’espère qu’on ne va pas tomber dans cette histoire de places de cinéma à 100€ ! (En même temps, vu que les gens achètent de moins en moins de DVD et que le piratage est de plus en plus facile, ça risque de faire comme l’industrie de la musique qui mise beaucoup plus sur les concerts que sur les ventes d’album… A voir, à voir !)
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Pour revenir sur le piratage, c’est vrai que je n’en ai pas beaucoup parlé dans mon article mais le Cinéma s’en sort très bien financièrement contrairement à ce qu’on pourrait croire vu qu’ils nous rebattent tout le temps les oreilles avec le piratage. Mais statistiquement en plus quelqu’un qui pirate beaucoup achète aussi beaucoup de DVD…
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Ah sérieux ? Ah ben tiens, en voilà une bonne nouvelle x) J’annule mon parallèle avec la musique alors, pas dit que le phénomène se reproduise pour le cinéma dans ce cas 🙂
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Article avec un sujet extrêmement intéressant… Personnellement, je me régale de plus en plus devant certains jeux vidéos et certaines séries… Quand je vais au cinéma, je sais que j’ai une chance sur deux de sortir avec l’impression d’avoir jeté de l’argent par les fenêtres. Certains films sont devenus des attractions, écrites probablement en pas plus de deux jours, et ça fait mal au cinéma qu’on aime. Un autre défaut ennuyeux, c’est ces films qui tentent d’imiter ce qui fonctionne dans les séries : morts brutales de personnages importants, fin – voire film entier – qui annoncent la suite… Bien sûr, la durée et le format n’étant pas les mêmes, ça rend cette imitation désastreuse pour le rendu final… A très vite !
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Je suis quand même plus optimiste que toi. Je ne m’intéresse pas du tout aux grosses productions et je suis ravie quand j’apprends que certaines ne sont pas rentables car je compte vraiment sur un essoufflement de la tendance. Ce qui me ravit c’est la profusion de films intéressants qui nous sont proposés. Je trouve qu’on peut de plus en plus aisément accéder à des films audacieux, de plein de pays, et ça c’est vraiment génial. Par ailleurs le cinéma français connaît un renouveau ultra intéressant avec toute une génération de réalisateurs issus de la Fémis : en vrac, Julia Ducournau, Léa Mysius, Hubert Charuel, les soeurs Philippon, Marie Madinier, Paul Calori et Kostia Testut, Thomas Cailley, Morgan Simon… J’en oublie sûrement ! Bon, revers de la médaille : trop de films sortent chaque semaine, donc impossible de tout voir, et certains passent bien vite à la trappe. Ça me révolte quand je vois qu’en première semaine « Simon et Théodore » n’est passé que dans 4 salles parisiennes, et qu’en 2e semaine « Le Château de verre » n’était visible que dans 3 cinémas parisiens. Pendant ce temps-là quelques films restent à l’affiche pendant 3 mois… En fait ce qui m’énerve c’est d’une part le tapage médiatique autour d’oeuvres qui sont rarement les plus profondes et intéressantes, et d’autre part le manque de curiosité global des gens, en tout cas des Français. Quand je vois que j’ai entendu parler en boucle de Grave pendant 6 mois sur mes réseaux sociaux très branchés culture et que dans la vraie vie je ne connais qu’une seule personne qui l’avait vu avant moi et savait de quoi traitait le film… Je me dis que nous, blogueurs et blogueuses, on a vraiment un rôle capital à jouer pour faire découvrir des oeuvres au plus grand nombre !
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Ce que tu dis est vraiment intéressant et je suis d’accord, c’est vrai qu’ici je n’ai illustré que les aspects négatifs mais les positifs sont légions 🙂
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🙂
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C’est vraiment un très intéressant état des lieux du cinéma actuel que tu dresses là. Ce que tu professes dans la lignée des propos des sieurs Spielberg et Lucas, qui sont tout de même les deux géniteurs principaux du cinéma de blockbuster, n’est pas particulierement réjouissant.
Certes, on peut pester sur l’omnipresence des grosses prods qui inondent le marché et occupent le haut de l’affiche des semaines entières. On peut tirer à boulets rouges sur Disney qui devient le grand maître de cet univers de l’entertainment, mais on peut malgré tout reconnaître à ce studio une certaine efficacité dans son créneau. Le cinéma est aussi fait pour nous éblouir, pour impressionner. Et lorsqu’ils font appel à des réalisateurs talentueux, venant d’ailleurs pour certains du circuit indépendant, ça passe. Sans oublier que Nolan, Villeneuve, Ridley Scott, del Toro, et d’autres jouissent de budgets assez confortables grâce à ces mêmes grands studios pour mener à bien des projets ambitieux. Cela ne nous empêche nullement de varier les plaisirs en allant se régaler avec des films plus discrets qui nous emmènent vers d’autres horizons de ciné.
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